Constitution et dépannage du projecteur Simda 2200 |
Contrairement aux modèles récents, en
polycarbonate
anthracite, le boitier des projecteurs Simda 2200 est en
aluminium moulé sous pression recouvert d'une peinture
époxy de
couleur bleue.
Le coffret est monobloc. L'accès à
l'intérieur se fait après
démontage de la plaque de fond, maintenue à
l'avant par des vis
à tête fraisée cachées sous
les pieds réglables, et à
l'arrière par plusieurs vis classiques bien visibles. Le
système
de fermeture a connu plusieurs modifications au fil des
époques.
Sur le plan électrique, il s'agit d'un appareil de
classe I,
c'est à dire muni d'un raccordement électrique
comprenant une
mise à la terre (obligatoire) du boitier.
Cependant, toute la partie basse tension est totalement
isolée
du secteur et de la terre de protection (lumière, mise au
point,
volet, changement de vue et éventuel changement de lampe
automatique).
IMPORTANT:
Pensez par sécurité à ôter le cordon d'alimentation avant toute intervention.
Le sélecteur de tension | Les fusibles de protection | |||
Placé sous
l'appareil, il offre le choix entre les tensions secteur 110V, 127V,
220V et 240V.
En France, comme dans toute l'Europe, la tension moyenne du réseau électrique tend à se rapprocher de 230V. Il est donc judicieux de positionner le sélecteur de tension sur 240V si l'on veut économiser les lampes, et sur 220V si l'on désire un rendement lumineux maximal. En
fondu-enchaîné, il existe une chute de tension
dans le triac (chute qui provoque son échauffement): cette
chute de tension sera compensée par le fait de survolter
légèrement le projecteur en mettant le
sélecteur sur 220V pour un secteur à 230V. |
Le Simda 2200 est
équipé de 3 fusibles:
- Le
fusible secteur qui est accessible de l'extérieur, sous
l'appareil, près du sélecteur de tension. Ce
fusible est placé au primaire du transformateur,
côté secteur. C'est un fusible verre 5x20mm
1,6AT pour 220/240V (ou 3,15AT pour 110/127V). - Les 2 fusibles de la carte électronique sont accessibles uniquement en démontant le fond de l'appareil. Il s'agit de fusibles verre 5x20mm 2,5AT. La fusion de ces fusibles n'affecte pas la lampe 250W, qui continue à fonctionner, mais paralyse toute la section électro mécanique du projecteur. |
Le transformateur | Le ventilateur | |||
Le Simda 2200 possède un transformateur qui lui est totalement spécifique. Il sera donc difficile de le remplacer par un modèle standard disponible dans le commerce. C'est un transformateur d'environ 300VA, dont les
dimensions sont approximativement 95x75x85mm. |
Le ventilateur de
refroidissement de la lampe est en fait une turbine radiale monobloc
placée sous la carte électronique et accessible
après démontage de celle-ci. C'est une
pièce d'usure au même titre que les autres moteurs
électriques présents dans le Simda 2200, mais son
fonctionnement permanent fait qu'il faut s'attendre à
être contraint à son remplacement au bout d'un
certain temps.
La turbine est bloquée par les trois vis de maintien de la carte électronique ainsi que par les deux vis extérieures de fixation de la grille de ventilation à l'arrière du projecteur. Il s'agit d'une turbine PAPST 220 Volts de dimensions 121x121x37mm, référence RL 90-18/50. Attention, en cas de remplacement par une turbine approvisionnée chez Papst, il faut récupérer les cosses de raccordement cylindriques qui équipaient les fils de l'ancienne turbine ou s'en procurer de nouvelles. La turbine est systématiquement un modèle 220V car elle est alimentée en tension constante par le primaire du transformateur en aval du sélecteur de tension. |
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La carte électronique | Carte Simda d'origine | |||
La carte
électronique pilote toutes les fonctions du projecteur en
dehors de la lampe.
Elle
est fixée par trois longues vis qui passent à
travers la turbine de ventilation. Sur les modèles 2200 ALC
(Automatic Lamp Control), une petite carte de commande du moteur de
changement de lampe est superposée à la carte
principale. |
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Tous les branchements sur la
carte se font via trois connecteurs débrochables, ce qui
rend le circuit imprimé facilement interchangeable. Les deux
fusibles verre 5x20mm 2,5AT sont
placés en entrée de carte sur les raccordements
2x12V du transformateur.
Un
interrupteur à glissière accessible à
travers une lumière dans la tôle de fond du
projecteur permet de sélectionner la vitesse de CV
(changement de vue). L'électronique
de la platine est basée sur l'utilisation de circuits
intégrés logiques CMOS: le
microcontrôleur viendra plus tard sur les modèles
32xx. |
NB: le point milieu "0V" ne
ressort pas sur les prises extérieures. C'est le -12V qui y
est baptisé "masse" et sert de
référence.
La partie la plus délicate du circuit électronique est la section chargée de piloter le "soufflet", c'est à dire le solénoïde de commande du bras "monte-diapo". En effet, cet électro-aimant doit développer une force considérable pour remonter avec la vitesse requise la diapositive (souvent sous cache verre, donc lourde), dans le magasin. Simda
a visiblement tatonné au fil des années pour
optimiser la commande de cet élément, car selon
la série, on se trouve en présence d'une bobine
24V ou d'une bobine 30~36V. Le reste de la carte n'appelle pas de commentaire particulier, si ce n'est que son fonctionnement n'est pas particulièrement stable en présence de forts parasites d'origine électrique ou radio-électrique. C'est pourquoi j'ai développé ma propre platine pratiquement compatible avec le circuit Simda d'origine. J'ai opéré la substitution dans tous mes projecteurs 2200 (voir photos). |
Le bras monte-diapo | Le volet d'occultation | |||
Le bras mécanique
destiné à soulever la diapositive pour la faire
remonter dans le magasin est commandé par un gros
électro-aimant. Pour donner une certaine souplesse au mouvement et éviter que la diapositive ne chute brutalement dans le couloir de projection ou qu'elle soit éjectée violemment dans le magasin, un "soufflet" en caoutchouc entoure le solénoïde et sert d'amortisseur en aspirant et en refoulant de l'air à chaque action par un petit orifice. On pourrait craindre un vieillissement prématuré de ce soufflet, mais à vrai dire, je n'ai jamais encore rencontré un problème de cet ordre. On peut noter pour l'anecdote que sur les premiers Simda 2200 sortis, le dispositif de freinage était constitué d'un cylindre et d'un piston en aluminium avec juste le jeu nécessaire pour que le mouvement de l'air amortisse le déplacement du bras. Deux
microswitches reliés à la platine
électronique detectent respectivement l'arrivée
du bras en position haute et en position basse. |
Le volet d'occultation de
l'objectif est constitué par une fine plaque
métallique qui pivote sur un axe sous la sollicitation d'un
électro-aimant afin de fermer le passage de la
lumière entre le bloc optique et le porte-objectif. Cet électro-aimant est situé sous le "soufflet" de commande du bras monte-diapo et nécessite un démontage de celui-ci pour toute intervention. Il est alimenté par la platine électronique sous une tension de 24 volts continus. Si le
fonctionnement du volet vous semble "mou", vous pouvez huiler
légèrement les axes des différentes
pièces en mouvement et diminuer un peu la longueur du
ressort de rappel pour lui donner plus de force. |
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L'électro-aimant du bras monte-diapo. | Le mécanisme de blocage de la diapo | |||
Selon les séries
de fabrication du 2200, l'électro-aimant peut être
un modèle 72 ohms ou 48 ohms.
Dans
le premier cas, il est alimenté directement par la tension
de sortie du transformateur, redressée et filtrée
(30 à 35 Volts continus). Le fonctionnement est
assuré tant que la tension secteur reste dans des limites
acceptables, et, de toutes façons, aucun réglage
n'est possible. Si la montée de la diapo est trop violente,
la seule solution est d'intercaler une résistance dans le
branchement électrique du solénoïde
(fils blancs sur la photo ci-dessus). Cette résistance sera
un modèle bobiné vitrifié 3 ou 5 Watts
d'une valeur de quelques ohms à quelques dizaines d'ohms,
à déterminer par essais. |
Quand la diapositive, au
terme de sa descente, est parvenue à sa place dans le
couloir de projection, un "frein" mécanique vient la
verrouiller pour qu'elle ne puisse plus bouger de sa position.
Ce frein est constitué par une des glissières verticales latérales qui est mobile sur un axe. Lors de la descente de la diapositive, cette glissère, maintenue en position verrouillée par un ressort, peut s'écarter légèrement, commandée par un électro-aimant, pour libérer la diapositive afin qu'elle trouve par gravité son bon positionnement en face du bloc optique. Lors de la montée, le "frein" reste serré, la force du bras monte-diapo étant suffisante pour soulever la diapositive. |
Le cycle de changement de vue | ||
Lors d'un changement de vue
le projecteur respecte l'ordre d'action suivant:
Et tout cela en une demi seconde environ! Pour la remise à zéro du magasin, ou l'avance/recul rapide de plusieurs positions, seul le point 3 (Avance ou recul d'une position du magasin) diffère, dans le sens où le bras monte-diapo reste en position haute et empêche toute diapositive de descendre dans le couloir de projection tant que le bon numéro d'emplacement n'est pas atteint. |
Le mécanisme de rotation du magasin | La mise au point (focus) | |||
A la
périphérie du fond des magasins carrousel, des
ergots sont placés en regard de chaque logement de
diapositive. Une fois le magasin en place sur le projecteur, ces ergots s'engrènent sur le pas d'une grosse vis sans fin en nylon qui, par sa rotation, provoquera à chaque tour l'avance ou le recul d'une position du magasin. Cette vis sans fin est mue par un moteur à courant continu via une roue dentée de démultiplication. Pour
marquer précisément la position d'arrêt
de la vis sans fin afin d'éviter qu'elle n'arrête
le magasin entre deux diapositives, la vis est usinée de
façon à occulter un capteur-fourche
électro-optique quand elle est dans la bonne position (la
position "zéro"). Un dispositif original sur la platine électronique oblige la vis sans fin à rester verrouillée dans sa position de repos tant qu'un ordre de changement de vue n'est pas reçu. Pour s'en convaincre, il suffit d'essayer de la faire tourner à la main pour la voir regagner brutalement sa position zéro dès qu'elle s'en est éloignée de quelques degrés. Sur les versions plus récentes de ses projecteurs (32xx), Simda a préféré remplacer ce système de vis sans fin par un disque horizontal à larges dents commandé par un moteur pas-à-pas. Ce disque est muni d'un ergot de verrouillage qui interdit toute rotation intempestive du magasin. Le moteur de vis du 2200 vient de chez le fabricant suisse Maxon Motors. Il porte la référence 2023-912-11.111-000. Le démontage de l'ensemble ci-dessus nécessite la dépose du sélecteur de tension secteur. |
Sur le projecteur Simda 2200, il n'existe pas de dispositif de mise au point automatique (auto-focus). Cela ne signifie pas que la mise au point soit purement mécanique et manuelle: elle est assistée par un moteur. Une
fois le bon focus réalisé en faisant tourner
à la main l'objectif de projection, il est possible d'agir
finement sur cette mise au point au moyen d'un boitier de
télécommande raccordé à la
prise DIN 6 broches à l'arrière du projecteur. C'est
tout le cylindre porte-objectif qui est mobile longitudinalement sur
quelques millimètres. Un motoréducteur
à courant continu y est couplé
mécaniquement. Electriquement,
ce moteur a un de ses fils raccordé à la masse
basse tension (point milieu du secondaire 2 x 12V du transformateur). NB: le projecteur Simda 2200 accepte tout objectif à pas hélicoïdal de 52,5 mm. |
La boite à lumière et les lentilles | Les prises de raccordement | |||
Le bloc optique, ou "boite
à lumière", est constitué d'un caisson
métallique renfermant, dans l'ordre, le miroir concave, les
deux lampes halogène 24V 250W culot G6.35, la lentille
asphérique, le filtre anticalorique et la lentille plan
convexe (dont il existe, ou existait chez Simda un modèle
adapté aux objectifs de focale supérieure
à 150 mm). NB: Simda a commercialisé un modèle économique équipé d'une seule lampe de projection. Un thermostat automatique serti sur la tôle de la boite à lumière interrompt l'alimentation de la lampe en cas de surchauffe accidentelle. Le
passage d'une lampe sur l'autre se fait par le coulissement du support
de lampe sur une glissière. Un levier accessible
à l'arrière du projecteur autorise ce
déplacement. Un switch (rouge sur la photo ci-dessus) manoeuvré par la came du levier, connecte électriquement la bonne lampe dès que celle-ci est à sa place devant le miroir. Sur
les projecteurs Simda séries 32xx, le support de lampes
bascule vers l'extérieur pour faciliter l'accès
aux lampes. On peut aussi profiter du changement de lampe pour passer un chiffon doux sur la surface concave du miroir. NB: Il ne faut pas toucher directement avec les doigts le quartz d'une lampe halogène sous peine de la voir noircir à l'usage et perdre ainsi de son efficacité. NB: Le
support de lampe en stéatite est relativement fragile et les
contacts à ressort qui maintiennent la lampe et assurent son
alimentation perdent de leur élasticité avec le
temps et la haute température à laquelle ils sont
soumis. On
aperçoit, entre la boite à lumière et
le porte-objectif, le fond du couloir de descente de la diapositive et
la tôlerie de l'électro-aimant qui
écarte une des glissières latérales
pour permettre à la diapositive de se positionner
correctement. |
La
prise latérale 12 broches DIN 41 622
Vue extérieure du
projecteur
NB: Sur la platine électronique, le 0V d'alimentation est relié au point milieu de transformateur. Ce 0V n'est pas ressorti sur les prises 6 et 12 broches. C'est donc le -12V qui sert de référence et que l'on nomme 0V sur les prises. De même, le +12V interne devient +24V sur les prises. Les bornes B2 et B3 de changement de vue peuvent aussi être raccordées à la borne A5 (0v) au lieu de la borne B4 (+24V). Le temps mort empêchant le passage de plusieurs vues si la fermeture du contact dure trop longtemps est alors annulé. Le fonctionnement devient identique à celui des touches du projecteur. Cette méthode de raccordement permettra un synchronisateur numérique de pouvoir compter les impulsions sur la borne B2 ou B3 à chaque vue passée pour connaître à tout moment le numéro de la vue en cours. Pour brancher un triac sur le Simda 2200, relier les pattes A1 et A2 du triac aux broches A3 et A4 de la prise 12 broches. Attention, 250W sous 24V, cela fait plus de 10 ampères, le triac doit être refroidi et la section des fils de liaison doit être adaptée à la longueur (0,75 à 2,5 mm²). La prise DIN 6 broches de télécommande Vue de l'extérieur du projecteur
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