Mon matériel actuel (2001) |
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On trouve sur le marché de l'occasion des
projecteurs de
diapositives qui ont été fabriqués en
grande série au cours
des années 1970 à 1990.
Les projecteurs "amateur", c'est à dire ceux qui
utilisent des paniers droits de 36 ou de 50 vues sont à
proscrire en multivision, car ils présentent trop de risques
de
blocage des diapositives, et les amples mouvements de leur
mécanique
ralentissent les changements de vue.
Le projecteur idéal est celui qui utilise le magasin
circulaire
standard de 80 vues, installé horizontalement sur le
projecteur.
Ces magasins, mis au point à l'origine par Kodak, ont
l'avantage
d'être équipés d'un couvercle
tranparent qui protège les
diapositives de la poussière et de la chute lors des
manipulations.
De plus, avec ce type de paniers, les diapositives descendent
dans le couloir de projection par simple gravité,
réduisant
considérablement la complexité de la
mécanique, et donc le
risque de "coincement" des diapositives lors des
changements de vues.
Ces projecteurs, de marque SIMDA et KODAK pour les plus
courants, possèdent au minimum une lampe halogène
24V 250W,
bien plus lumineuse que la lampe 150W des appareils amateurs.
Ils sont souvent équipés en plus d'une seconde
lampe (lampe de
rechange) qui prend le relais de la première quand celle-ci
est
grillée. Ce changement de lampe est manuel, via une manette
extérieure
(c'est par exemple le cas du Simda 2200), ou automatique (Simda
2200 ALC comme "Automatic Lamp Control", Simda 3260 et
suivants). Il existe des équivalents chez Kodak et dans
d'autres
marques.
De tels projecteurs sont toujours fabriqués aujourd'hui,
mais
leurs caractéristiques ont fortement
évolué. Il intègrent une
bonne part d'électronique leur permettant entre autres de
communiquer directement avec un ordinateur. Leur prix de vente
neuf les réserve à une utilisation
professionnelle. On trouve
aussi des modèles 400W ou même davantage avec
lampe au xénon,
pour des projections en extérieur, par exemple.
Les Simda 2200
Les projecteurs que j'utilisais encore récemment
sont des
vieux Simda 2200 et 2200 ALC. Ils ont tous
nécessité une
revision complète, car ils avaient pour certains servi dans
des
musées, à raison de 10 heures par jour. Ce sont
de bonnes
machines dont toutes les fonctions mécaniques sont
confiées à
des moteurs ou à des électro-aimants de bonne
qualité, indépendants
les uns des autres. Cette conception modulaire des fonctions
mécaniques
(montée/descente de la diapo, blocage en position basse,
avance/recul
du panier, ouverture/fermeture du volet) permet un dépannage
facile par simple remplacement de la pièce
défectueuse.
Bien sûr, il vaut mieux disposer d'un stock de
pièces.
La société Simda peut encore assurer le
dépannage et la
fourniture de pièces pour la plupart de ses machines. Elle
porte
à présent le nom de 5V SIMDA.
Si vous voulez mettre vous même les mains dans le Simda 2200,
je
consacre une page
complète
de mon site à la constitution interne de ces machines.
La carte électronique qui assure le fonctionnement du 2200 accuse son âge. En 25 ans, l'électronique a fait des progrès, et les produits doivent répondre à des exigences nouvelles de compatibilité électromagnétique (CEM), c'est à dire ne pas émettre plus d'un certain niveau de parasites, et surtout ne pas se laisser perturber par le rayonnement émis par d'autres appareils. L'arrivée massive des téléphones mobiles n'a pas arrangé les choses, si bien que j'ai trouvé les Simda 2200 un peu trop sensibles à mon goût aux perturbations électriques extérieures (actions de changement de vue inopinés ou blocage lors du changement de vue, par exemple).
J'ai donc préféré redessiner une nouvelle carte électronique, équipée de composants plus modernes, et surtout avec un design de circuit imprimé qui la rend beaucoup plus résistante aux parasites. Cette carte, qui ne change pas le fonctionnement de base du projecteur (on conserve entre autres sa foudroyante vitesse de changement de vue, de l'ordre d'une demi-seconde), est beaucoup plus "stable" électriquement que la carte d'origine, avec laquelle elle reste compatible.
Les Simda 3260
J'ai eu l'occasion récente de me procurer un lot de
projecteurs un peu plus "modernes", des Simda 3260 qui
sont venus remplacer mes 2200.
Ces projecteurs sont montés dans un boitier en polycarbonate
anthracite au lieu de l'aluminium bleu des 2200. Leurs fonctions
mécaniques sont assurées par deux moteurs
pas-à-pas: un pour
la rotation du magasin et l'autre pour la montée-descente de
la
diapositive via toute une tringlerie plastique qui me fait
regretter la rusticité rassurante des 2200.
La carte électronique est équipée d'un
microcontrôleur qui
permet une liaison série informatique. Il ne leur manque que
le
triac, qui équipe par exemple le modèle suivant,
le 3262,
encore fabriqué actuellement.
Ce sont de bons projecteurs, mais gare à la maintenance: leurs pièces électromécaniques n'ont rien de standard, et la carte électronique n'est pas facile à dépanner ni à imiter à cause de son microprocesseur dont on ne possède pas les sources du programme.
Le triac est muni d'un refroidisseur à ailettes.L'ensemble est solidaire de la prise 12 brochesqui commande toutes les fonctions du projecteur. |
Les projecteurs Simda 2200 et 3260 (entre autres) sont munis
d'une prise latérale à 12 broches d'où
ressortent toutes les
connexions nécessaires au pilotage de l'appareil (Prise 12
broches de puissance en 2 rangées format DIN 41 622 dont le
plan
de câblage est proposé en page Annexes).
Sur les anciennes machines sans triac incorporé (Simda 2200,
Kodak S-AV 2000...), pour que la lampe s'allume, il faut relier
ensemble 2 des broches de cette prise; c'est l'opération que
réalise
le "bouchon de contact" livré d'origine avec chaque
projecteur. D'autres modèles, à partir du 3260
chez Simda, ou
du 2050 chez Kodak, sont munis d'un interrupteur qui permet de se
passer de bouchon de contact lors de l'utilisation du projecteur
en "solo".
On peut donc raccorder à la prise un "triac" qui
est un composant électronique comparable à une
vanne. Il sera
ainsi possible, en appliquant au triac un signal extérieur
modulé,
de faire varier la puissance de la lampe du projecteur de 0
à
100%. C'est le rôle du synchronisateur.
La prise 12 broches offre aussi l'accès au changement de vue
avant et arrière, ainsi qu'à la commande de
fermeture du volet
d'occultation de l'objectif (ce volet autorise entre autres des
clignotements rapides de l'image que l'inertie du filament de la
lampe ne permettrait pas).
On y trouve aussi un contact qui s'ouvre lorsque le panier est en
position zéro.
Mes "équerres triacs" sont donc de petits boitiers équipés d'une fiche 12 broches mâle, d'un triac muni d'un dissipateur thermique en aluminium, et d'un câble de raccordement vers le synchronisateur. En marche normale, ce boitier est enfiché sur le côté du projecteur, à la place du "bouchon" d'origine.
Le
Random Access
Simda
a développé pour ses projecteurs, essentiellement
à partir du modèle 3260 , une technique
appelée "Random Access" pour donner un accès
direct rapide et précis (bien que toujours
séquenciel) à n'importe laquelle des diapositives
du magasin 80 vues. Les
projecteurs 3260 et suivants peuvent être
configurés grâce à des boutons en face
arrière pour s'adapter aux différents modes de
changement et de sélection de vue utilisés par
divers fabricants. |
C'est le gros morceau sur le plan de la conception
électronique.
Vous ne trouverez pas ce modèle dans le commerce, car il
s'agit
d'une réalisation 100% personnelle
C'est à lui qu'est confiée la tâche de
commander électriquement
toutes les fonctions de chacun de mes 9 projecteurs:
Il agit sur les projecteurs en fonction des ordres qu'il reçoit:
Les appareils du commerce (Dataton, par exemple), sont souvent
constitués de plusieurs modules que l'on assemble comme un
jeu
de contruction en fonction des besoins. Il existe des modules
destinés à piloter des projecteurs de
diapositives, d'autres
pour des vidéo-projecteurs, d'autres munis de sorties relais
à
tout faire, etc.. La liste est longue.
Mon synchronisateur n'a pas été conçu pour pouvoir s'adapter à différentes configurations. Il est mono-bloc et ne possède donc que:
Il possède une section de
génération/lecture du Time-Code.
Le time-code est un signal d'horloge enregistré sur le
magnétophone
sur une piste distincte des deux pistes son du signal audio
stéréophonique.
Ce signal time-code est du même type que celui
enregistré sur
les cassettes vidéo VHS, et qui permet au
magnétoscope
d'afficher le timing du défilement.
C'est lui qui permettra de verrouiller le déroulement du
programme de pilotage des projecteurs sur le défilement de
la
bande sonore.
En phase de développement d'un diaporama, le time-code m'est
absolument indispensable. Il sert en fait de "chronomètre"
à la bande sonore, en permettant d'"horodater"
précisément
sur le PC chaque séquence du diaporama, chaque action sur un
projecteur.
Une fois le topage de synchro des projecteurs enregistré sur
la
bande, la piste du time-code n'est plus utilisée et elle
peut-être
effacée. Moi, je conserve le time-code pour voir
défiler le
temps sur l'afficheur du synchronisateur pendant le
déroulement
du diaporama.
Comme on peut le voir, le synchronisateur numérique
pour la
multivision est un appareil complexe que le prix neuf place hors
de portée de la bourse d'un amateur. Il est très
difficile de
trouver ce type de matériel d'occasion.
Pour un bon praticien de l'électronique de loisir, en
revanche,
il est tout à fait possible de fabriquer son propre appareil
à
condition de ne pas être trop exigeant sur la
compatibilité
avec les produits standard du commerce. Il me semble d'ailleurs
avoir vu il y a quelques années des schémas de
montage dans la
revue d'électronique Elektor.
Le mien a été conçu en logique
câblée classique, ce qui en
fait une vraie "usine à gaz", mais pour un
électronicien
capable de programmer un micro-contrôleur, il est possible de
concevoir un synchronisateur à la complexité
matérielle moins
grande.
Pour les amateurs
ambitieux, je propose
dans la page "Le
projet Synchro6", tous les
éléments
nécessaires à la réalisation
personnelle d'un synchronisateur
pour 6 projecteurs maximum, ainsi que le logiciel de commande qui
tourne sous Windows.
NB: ce projet est désormais abandonné (2005).
L'enregistreur 4 pistes minidisc Yamaha
MD4
J'utilise à présent le modèle MD4S, un peu plus récent, et qui présente les mêmes caractéristiques, sous un aspect légèrement différent. |
Dans cette application, le magnétophone devra simultanément fournir la bande sonore et le signal de pilotage des projecteurs.
Si l'on veut une bande sonore
stéréophonique, ce qui est
bien le moins en ce début du troisième
millénaire, il faudra
disposer d'une machine multi-pistes pour pouvoir loger sur le
même
support le son, le time-code, et surtout le signal pilote (le
topage).
Les lecteurs de CD audio, et même les enregistreurs MiniDisc
et
DAT grand public ne disposant que de deux pistes, il faut se
résoudre
à faire l'acquisition d'un appareil 4 pistes, semblable
à ceux
qu'utilisent les petits groupes de musiciens amateurs ou
semi-professionnels.
Pour un budget (en neuf) à partir de 700 à 800
euros, on peut
trouver des "PortaStudios" 4 pistes utilisant des
"MD Data" (version spéciale, prévue à
l'origine pour
la sauvegarde informatique, des minidisc audio
stéréo
classiques), ou alors équipés d'un disque dur
semblable à
celui d'un PC (Direct To Disk).
J'utilise moi-même un portastudio MiniDiscYamaha MD4S
à 4
pistes. Je me suis récemment séparé
d'un Tascam 564 possèdant
les mêmes caractéristiques et qui figure sur la
photo de la
table de projection en haut de page, ainsi que d'un MD4 de
première
génération.
Grâce à l'enregistrement numérique, la qualité sonore est excellente et les signaux de time-code et de pilotage sont bien séparés, nullement dégradés, et n'interfèrent pas avec les signaux audio.
Mais je me servais il y a quelques années d'un
Portastudio
Yamaya MT120 4 pistes à cassette qui me donnait satisfaction.
L'inconvenient de la cassette audio, même en vitesse 9,5 cm/s
et
avec la réduction de bruit DBX, est son principe
d'enregistrement analogique qui provoque toujours un peu de bruit
de fond et de dégradation du signal, et des risques de "drop
out", c'est à dire de coupures ou d'atténuations
brèves
dans le son ou dans le signal de pilotage, dues à des
défauts
de la bande .
Pour le son, c'est dommage, mais non dramatique. Pour le signal
de pilotage des projecteurs, en revanche, je vous laisse deviner
la catastrophe que représente dans un diaporama le
décalage
d'une seule diapositive à cause d'un drop-out qui a
masqué un
ordre de changement de vue!
Cependant, l'alternative du portastudio 4 pistes à cassette
est
intéressante, car on trouve assez facilement sur le
marché de
l'occasion de tels appareils entre 100 et 300 euros. Voir pour
cela les magasins qui vendent des instruments de musique; ils
proposent aussi souvent du matériel électronique
destiné aux
musiciens, et il n'est pas rare qu'ils disposent d'un rayon
occasion.
On peut aussi visiter les sites internet de petites annonces ou
de vente aux enchères, dans la section consacrée
aux musiciens,
rubrique "Home Studio".
Le format de projection que j'ai choisi
est un
format panoramique de 3 x 1, c'est à dire que si la hauteur
de
l'image est de 1 mètre, la largeur de sa base sera de 3
mètres.
On est loin du format classique de la diapositive, et même du
format 16/9ème de la télévision.
L'image est beaucoup plus flatteuse qu'au format habituel, et sa
largeur permet la multi-projection
côte-à-côte sans perte de
lisibilité.
Un inconvénient: les
écrans tout faits que l'on
trouve dans le commerce ne sont pas adaptés à ce
format. Ils
sont souvent carrés pour permettre la projection des
diapositives verticales aussi bien que des horizontales.
Dans un diaporama, on ne mélange jamais les deux sens de
projection, et dans un multi-écran comme ceux que je
réalise,
toutes les diapositives sont horizontales.
Il m'a donc fallu réaliser
moi-même l'écran
adapté à mes projections.
Comme pour la table de projection, j'ai choisi le profilé
aluminium qui rend la structure facilement démontable
grâce à
des pièces de liaison maintenues en position à
l'aide de vis à
serrage rapide.
Une fois monté, l'écran mesure 4,20
mètres de largeur sur 1,
40 mètre de hauteur utile. Des profilés
télescopiques placés
de part et d'autre de la structure servent de pieds et facilitent
le réglage en hauteur.
Le surface réfléchissante est
constituée de tissu blanc (de la
doublure de rideaux d'ameublement), coupé à la
bonne taille,
ourlé, et muni à la
périphérie d'une bande "Velcro"
qui assure une tension parfaite.
Avec cette taille d'écran et
les objectifs de
focale 150mm dont je dispose, la distance entre les projecteurs
et l'écran est de l'ordre de 9 mètres.
Un avantage d'un écran bien adapté au type de
projection:
l'image projetée éclaire totalement la surface de
l'écran,
elle en épouse les formes sans laisser la moindre bordure
noire.
Esthétiquement, l'effet est superbe.
Cet écran étant un peu grand pour une projection à domicile, je me sers à la maison d'un l'écran 16/9 de 2,40m de base dont la vocation première est le home-cinéma (voir la page Audio de ce site).
La table de projection doit pouvoir supporter sans faiblir et
sans vibrer le poids de 9 projecteurs Simda 2200 pesant chacun
près
de 10 kg! Les projecteurs 3260 sont à peine plus
légers.
Fabriquée en profilés aluminium (en fait des
règles de
carreleur de section 100 x 15 mm), elle est constituée de
deux
montants latéraux d'un mètre de hauteur, et de
trois plateaux
de largeur 1 mètre superposés. J'ai
conservé une distance en
hauteur de 25 cm entre chaque plateau, ce qui permet
d'accéder
facilement aux magasins circulaires de diapositives.
Chacun des montants latéraux et des plateaux utilise deux
longueurs de profilé de 1 mètre,
reliés entre eux aux extémités
par une cornière aluminium, avec un écartement de
10 cm entre
les profilés. Chaque élément mesure
donc 100 x 30 cm.
Chacun des 3 plateaux supporte 3 projecteurs montés
côte-à-côte
et l'ensemble est posé sur une table classique (et solide!).
Le plateau du bas est installé à mi-hauteur des
montants latéraux,
ce qui dégage une surface de 1 mètre de large et
de 50cm de
hauteur sur la table pour poser le synchronisateur,
l'amplificateur audio, et le magnétophone.
Placés de cette manière, les projecteurs sont
tous très
proches les uns des autres. Ceci est important, car dans
l'absolu, les sources optiques des 3 projecteurs qui
éclairent
la même portion d'écran devraient être
confondues, et
parfaitement centrées et alignées par rapport
à l'écran, sous
peine de déformation trapézoïdale de
l'image.
Pour éviter d'avoir une forêt de
câbles électriques à
l'arrière de la table de projection, j'ai
équipé chaque
plateau d'un système de distribution électrique
analogue aux
rails destinés aux vitrines de magasins. Chacun des
projecteurs
est raccordé à sa prise via un câble
mesurant à peine plus de
10cm.
Deux projecteurs Simda
2200 sur la
table de projection. A droite, une mire Wess de positionnement.
Le calage successif des 9 projecteurs sur l'écran
nécessite
d'utiliser au moins 4 mires.
L'interface DAT Extender
s'intercale entre deux sources sonores numériques. Elle
ajoute deux canaux supplémentaires aux deux voies gauche et
droite du signal sonore. Ces deux canaux supplémentaires
sont d'une qualité inférieure aux voies
principales, mais ils sont suffisants pour coder les signaux de
timecode et de topage du synchronisateur. Avec un simple graveur de CD audio, il est ainsi possible de réaliser des CD transportant de façon totalement inaudible le topage des projecteurs. A la projection, il suffit d'utiliser un lecteur laser CD classique possédant à la fois une sortie analogique (pour l'ampli sonore), et une sortie numérique S/PDIF coaxiale ou optique pour le décodage de la synchro via le DAT Extender. |